Aujourd’hui, en notre ère dite éclairée où l’homme n’a jamais été aussi instruit, des discriminations à l’égard de certaines catégories de personnes existent encore. Et il ne s’agit pas de banales remarques entre camarades de classe ou entre voisins, il est question de quelques compagnies aériennes.

La discrimination frappe quelquefois

Celles-ci sont censées s’élever au-dessus de ces bassesses d’esprit. Mais sous de prétextes fallacieux, il est notoire que la discrimination, surtout envers les personnes handicapées et à mobilité réduite, a la dent dure. Elle est fortement ancrée dans certains esprits et cela s’est traduit, dans le cas de EasyJet, au refus d’embarquer des voyageurs en fauteuil roulant voici une dizaine d’années. Ces événements ont donné lieu à un procès qui au final, a été favorable aux victimes. Mais que dit donc la loi à ce propos ?

Quel est le Règlement européen en vigueur ?

Le Règlement européen en vigueur aujourd’hui est celui du 5 juillet 2006 concernant le transport aérien des personnes handicapées et à mobilité réduite. Il est clairement stipulé dans ledit règlement qu’il est strictement interdit par la loi de faire preuve de discrimination à l’encontre des personnes sus-citées. Cette discrimination ne devrait avoir lieu ni lors de la réservation ni lors du transport de ces personnes sur n’importe quel vol avec escales au sein de l’Union européenne. Dans le cas, rarissime, où il y a refus d’embarquer pour des raisons de sécurité, la réglementation en précise les conditions exactes. Le même règlement impose en outre une assistance aux personnes handicapées et à mobilité réduite et ce, de l’embarquement au débarquement. On leur doit la même assistance pour aller aux toilettes durant le vol.

Le cas de EasyJet : un abus

Les motifs invoqués par EasyJet pour refuser d’embarquer les 3 passagers handicapés étaient la sécurité. Le fait est que ces 3 personnes étaient parfaitement autonomes et ne demandaient ni ne nécessitaient ni assistance ni traitement particuliers dans l’avion. Il est donc établi qu’il y avait faute grave, abus et discrimination à leur égard. De plus, ces passagers sont loin d’être à leur premier voyage en avion, seuls. De plus, lors de leur réservation, ils ont clairement fait mention de leur handicap. Et pourtant, on leur a refusé l’embarquement, en précisant que monter à bord sans accompagnateur n’est pas possible.

L’APF vient en aide aux passagers handicapés

L’APF ou Association des paralysés de France soutient la cause des personnes handicapées et à mobilité réduite écrasées par le système et dans le cas présent, victimes de discrimination. Lors du procès entre les 3 plaignants et EasyJet, l’APF s’était constituée partie civile. Elle a œuvré dans le but de faire du jugement favorable un exemple pour les autres compagnies aériennes. Et le 15 décembre 2015, la Cour de Cassation a rendue son verdict : EasyJet est condamnée pour discrimination fondée sur le handicap. Désormais, les transporteurs aériens ne devraient pas opposer systématiquement le motif de sécurité pour refuser d’embarquer les personnes handicapées et à mobilité réduite.

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